Pour différentes raisons, dont une caisse mémorable à la vodka et les conséquences inattendues qu'elle eut sur nos organismes, je n'ai pas fait beaucoup de dessins de Tashkent... J'ai quand même réussi à ressortir mon bic pour vous offrir un dernier minaret!
Et nous voici revenus à Tashkent... Qui fleure bon l'ex soviétisme! En fait, c'était quand même si mes souvenirs sont bons, la 4e plus grande ville d'ex URSS derrière Moscou, St Petersbourg et Kiev... Il est donc moins étonnant que la place de l'indépendance que vous voyez là fusse la plus grande place d'Union Soviétique! Pour info, on la voit là dans le sens de la largeur!
J'ai essayé de travailler les effets de coucher de soleil et de contre jour, et on voit l'ami Pianey fait une photo...
Pour notre dernier jour à Samarkand, nous avons décidé d'aller faire une excursion à Shakhrisabz, ,ville natale du héros national Tamerlan, ou Amir Temur (qui d'après certains est roux). Des statues de lui ont fleuries un peu partout dans le pays à la chute de l'URSS, afin de féderer les ouzbèkes dans une identité nationale autour d'une gloire passée...
Certains reprochent à ce site sa restauration trop propre, mais pour ne pas avoir vu l'état antérieur, nous avons été vraiment bluffés par la qualité du site : un amoncellement de mausolées tous richement décorés de mosaïques, au moins à l'exterieur, et pour certains d'entre eux presque autant à l'intérieur.
La réaction à ce portrait du bazar ne fut cette fois pas la même que pour le premier de Khiva. Les collègues de la dame me demandèrent cette fois de voir le dessin... Et ce fut alors l'hilarité générale! Alors je ne sais pas si ils se foutaient de ma gueule comme de vulgaires Thiblisy, parce que ça ne ressemblait pas vraiment ou quoi, mais bon... C'est gênant!
Et la blague de Bébé Cadum. Je crois que tous les français l'ont faite. Bref. Un grand format pour la route, pour immortaliser cette majestueuse mosquée, dont le portail est impressionant, et qui est pleine de caractère, du fait de sa restauration partielle.
Nous voici donc maintenant arrivés à Samarkand, qui est un peu la dernière ville de notre périple... Et oui déjà! Je vous passe les détails de notre voyage en train avec un téléfilm russe qui je crois restera dans nos meilleurs souvenirs télévisuels...
A quelques kilomètres de la ville se trouve un lieu sublime, qui est un des plus saints d'Ouzbékistan... Notre chauffeur de taxi a même ralenti afin de pouvoir prier en arrivant là bas!
On n'arrête plus les camions, du coup... Voici la mosquée du Chor Minor. Un peu perdue au milieu des habitations, elle y gagne par son coté plus typique, à l'image, comme je le disais déjà plus tôt, de toute la ville de Boukhara!
Cette mosquée contient le musée de la tapisserie, qui fut, aux dires des mes acolytes, le plus humiliant de tout le voyage... Devançant même ceux de Khiva, qui en comptait pourtant de beaux, comme le musée d'histoire naturelle ou de la musique.
On ne se refait pas... vous avez déjà remarqué toutes mes phrases sur les voitures... L'un des héros de ce voyage pour moi fut le KAMA3 ou dans notre alphabet, le Kamaz. Camion russe des années 70, c'est le meilleur ami des transporteurs ouzbèkes, et moi je trouve qu'il a une gueule incroyable!
Continuant notre visite le lendemain matin, après la forteresse naze de l'Ark, nous visitons le mausolée Ismail Samani, perdu au bout de la ville, mais très joli. Nous entrons, nous suit un groupe d'ouzbèkes... Qui commence à prier!
Suite de la visite et je sors mon grand bloc pour dessiner en un peu plus grand format le site depuis l'intérieur de la mosquée.
Et voilà ce qui arrive quand on ne roule pas en Renault mais en Daewoo ex-Opel Kadett (Opel K, si tu traines par là ;-) ). Au beau milieu du désert, le moteur s'arrête. Le conducteur ouvre alors immédiatement le bouchon du refroidissement (j'ai déjà essayé, c'est pas une bonne idée) et nous dit que ça vient du radiateur.
Je crois que c'est le moment le plus incroyable du voyage. Nous sommes sortis du centre de Khiva, très propre et quoiqu'il en soit touristique, pour aller découvrir le bazar et la vie ouzbèke. Commence à nous venir, à mon acolyte photographe et moi-même, une envie d'immortaliser ces vrais visages ouzbèkes dans leur vie de tous les jours. Après un échec, une vendeuse accepte de se faire dessiner. Et ça devient en quelques minutes la grande attraction du bazar, un attroupement se forme autour de moi... Pression!!
Il a fallu que je la dessine deux fois pour en laisser un au mari, qui ne s'est pas trompé et à pris le meilleur! Je me console en me disant qu'il n'a pas l'exemplaire en couleur!
Juste au dessus de l'homme peseur se trouvait cette jolie tour de garde du Palais Tach Kaouli, avec ses pics de bois dépassant. L'occasion pour moi d'essayer mon carnet de couleur sur une autre couleur de page que le bleu des mosaïques.
Une petite scène de rue pour changer des monuments... Comme dans toutes les villes du monde, et même en Ouzbékistan, on peut se faire peser dans la rue pour quelques sums. Quelle surprise quand j'ai découvert que j'avais perdu 5kg! Quoi? La balance n'était peut etre pas fiable? BALIVERNES!
Je vous racontais un peu plus tôt que les medersas sont impressionantes dans ce pays, mais le défaut, c'est que l'architecture (ou le pouvoir religieux) ne donnait pas vraiment dans l'originalité. Et que nous nous apprêtions à revoir ces jolis portails décorés de mosaïques plusieurs dizaines de fois!!
Retour à Khiva, puisque si vous avez à peu près suivi, nous ne sommes pour l'instant pas restés très longtemps dans cette ville. Le programme était de passer cette journée à visiter la ville, qui comporte énormément de sites à voir et aussi pas mal de musées nuls!
Un des intérêts de notre escapade vers les forts, dans la "banlieue lointaine" de Khiva, était de dormir une nuit dans les yourtes aménagés ici. Après une longue ballade dans les forts et jusqu'au lac voisin, nous voici de retour sur la butte de notre campement de yourtes, non loin du fort Ayaz Kala, pour regarder le coucher de soleil : et voici les ciel qui l'oppose.
Et de plus près, les détails de ces ornementations.
Et donc nous revoici dans un taxi ouzbèke, sur une route très soviétique : large, monotone (poteau, rebord noir, rebord blanc, rebord noir, rebord blanc, rebord noir, rebord blanc,poteau...). On croise là des Kamaz (gros camions crades, nous y reviendrons), des ladas, des flics...
Première soirée à Khiva, et enfin un peu plus tranquille... Voici donc, plus calmement que dans une voiture, les tronches approchées de mes compères de voyage, dans le clair obscur de la chaikana se situant en face de notre hotel. Nous y sommes retournés plus d'une fois, se boire un petit thé vert avant de dormir tout en débrieffant quelque peu nos impressions. Ou en se racontant des conneries.
Pour poursuivre la découverte des aspects culturels de l'Ouzbékistan, voici notre première visite de Medersa, qui sont des écoles coraniques.Celle-ci n'est plus vraiment en service puisqu'elle abrite l'hotel le plus typique de la ville! Ce qui ne branche pas l'Unesco plus que ça d'ailleurs, qui verrait d'un bon oeil sa reconversion en site exclusivement touristique. Nous ne le savions pas encore mais cela a au moins le mérite d'eviter d'en payer l'entrée!
C'est lorsque nous sommes arrivés à Khiva que nous avons compris que l'Ouzzbekistan, ce n'était finalement pas que des bateaux rouillés et des villes soviétiques décrépies... Lorsqu'on visite sa première ville culturelle ouzbèke, c'est la surprise : propre, bien entretenu, et superbe, vraiment.
Et nous revoici déjà dans la voiture! Premier dessin embarqué, et croyez moi, ça bouge, une route ouzbèke sur une suspension d'Opel Kadett (ou de Daewoo Nexia, mais c'est un peu pareil). L'occasion pour moi de vous présenter mes deux acolytes de voyage, Nanard et Jainclod, respectivement de gauche à droite.
Dernier petit dessin de cette escapade en mer d'Aral, réalisé à l'ombre d'un espèce de vieux chalutier...
Reprenons. Nous sommes donc le 11 août et c'est le premier jour de notre petite virée ouzbek. Après le Paris-Riga-Tashkent et le vol Tashkent-Nukus à 6h le matin même, et après avoir posé nos sacs à l'hôtel de Nukus, nous décidons d'enchainer sur les bateaux rouillés aussitot.
Me voici donc revenu de mes vacances et après quelques péripéties comme la perte de mon disque dur, je vais essayer de mettre a jour mon blog avec mes nombreux dessins de vacances. Il est deja tard ce soir, donc pour que vous ne soyiez pas trop déçus en ce lundi de matin de rentrée, voici un petit dessin du dimanche soir pour patienter.
